Contribution au débat public
octobre 2022
Quelles réformes engager en priorité ?
Quelles doivent être, au terme d’un cycle d’élections de quatre mois, les priorités du nouveau gouvernement ? Quels chantiers lui faut-il d’abord engager ? Selon quelle méthode doit-il les choisir ? Et, au-delà de chaque texte, quel objectif général doit-il poursuivre pour le pays ?
À l’orée de l’été 2022, l’ouverture d’un second mandat présidentiel et l’installation d’une nouvelle Assemblée auraient pu constituer un double commencement prometteur. La situation politique inédite issue des urnes le 19 juin dernier fut de nature à doucher les enthousiasmes : sans majorité parlementaire, le Président ne peut pas, comme c’est l’usage sous la Ve République, engager un programme de travail à sa main et conforme aux engagements pris devant le pays pendant sa campagne.
Est-il pour autant paralysé, et le pays avec lui ? Cette Contribution au débat public s’autorise de la conviction exactement contraire. Le pari que fait l’Institut Messine est qu’arbitrer, choisir, organiser l’action publique n’a jamais été aussi nécessaire, ni prometteur. Alors que vient de s’engager, à la demande du Président, un vaste dialogue sur ce sujet dans le cadre du Conseil National de la Refondation (CNR), qu’Emmanuel Macron décrit lui-même comme une « consultation nationale très large » visant à associer les Français « (aux) grands choix de la nation », il nous apparaît même plus opportun que jamais de suggérer à l’exécutif, mais aussi bien sûr au Parlement et, au-delà, à l’opinion, des priorités d’action identifiées à partir des critères qui sont, à nos yeux, fondamentaux. Lesquels ?