Contribution au débat public
novembre 2023
Quinquennat Macron 2 :
premier bilan et perspectives
Quel bilan faire de la première année du nouveau quinquennat ? Quels enseignements, sur le fond et sur la forme, tirer des réformes engagées au cours des douze derniers mois ? Quels chantiers sont à mener pour cette année et celles qui sont à venir ?
Il y a un an, en octobre 2022, faisant le constat d’un contexte politique inédit sous la Ve République, l’Institut Messine produisait une Contribution au débat public ayant vocation à formuler des propositions et des recommandations sur les réformes prioritaires à engager. Elle se fondait sur deux convictions : engager des réformes est non seulement nécessaire, mais aussi possible.
– Nécessaire, tant la situation économique et sociale de notre pays ne lui permettait pas de se reposer sur les lauriers.
– Possible, car, aussi inédite que soit la situation politique (depuis 30 ans) avec un exécutif sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, les outils dont disposent le Gouvernement et le Président leur laissaient malgré tout des marges pour agir.
Toutefois, insistions-nous, réformer dans un tel contexte suppose d’adopter une méthode de nature à fédérer les acteurs. Un premier prérequis consiste à choisir les combats que l’on souhaite mener au regard de leur importance et de leur urgence. À ce titre, l’Institut Messine formulait quatre recommandations :
■ Acter que la dette doit rester sous contrôle et enrayer la dérive des dépenses publiques.
■ Achever la réforme des retraites.
■ Amorcer une vaste réforme de l’éducation et de la formation professionnelle initiale qui redonne crédit à l’ascenseur social.
■ Accélérer la réindustrialisation du pays.
Second prérequis : recueillir, autour des réformes engagées, un large assentiment fondé sur la confiance et la transparence, conditions sine qua non de l’adhésion. (Ces deux principes sont d’ailleurs ceux à l’aune desquels l’Institut Messine choisit et conduit ses travaux depuis maintenant dix ans). La présente contribution a pour vocation, un an plus tard, de dresser le bilan de ce qui a été fait au regard de ce que nous recommandions. Ce bilan ne saurait évidemment consister en une distribution de bons et mauvais points – exercice qui serait aussi arrogant que stérile. Il s’agit surtout ici de tirer de l’analyse de l’année qui s’est écoulée des enseignements de nature à inspirer la conduite des chantiers restant à mener.